Mot de la présidente du conseil d’administration

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La pandémie du VIH/SIDA, continue de faire des victimes malgré la baisse du taux de prévalence à 0,8% au Burkina Faso cette situation interpelle les acteurs à plus d’engagement. Les données de prévalence et de séropositivité sont cependant relativement plus élevées au sein de certains groupes spécifiques : Travailleuses du sexe-TS (5,4%), Hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes -HSH (1,9%), détenus (2,15%), personnes handicapées (4,6%), usagers de drogues (1,02%)…), comparées à la moyenne nationale.
Cette situation confère au pays une épidémie du VIH à caractère généralisé avec une concentration au sein des groupes à haut risque qui est l’épidémie dynamique.

2018, est une année d’avancée significative dans la maturité de REVS PLUS d’une manière générale à travers ses interventions. Il est difficile d’imaginer ce qui serait la lutte contre le sida dans notre pays le Burkina Faso, sans la contribution de REVS PLUS.

Aujourd’hui, les personnes vivant avec le VIH ont accès aux traitements et aux suivis biologiques. Ces traitements ont rendu également possible la diminution du risque de transmission grâce aux effets préventifs de ces mêmes traitements. Par contre, quoiqu’efficace, les programmes d’élimination de la PTME (la transmission du VIH de la mère à l’enfant), laissent encore de côté des femmes séropositives enceintes et allaitantes dans notre pays.
Car dans certaines formations sanitaires, le dépistage n’est toujours pas systématique en cas de grossesse et toutes les femmes n’ont pas toujours accès aux soins prénataux.
Nous constatons que le VIH pédiatrique demeure d’actualité ; l’ONUSIDA précise que des enfants continuent de naitre séropositif ou de décéder de maladies liées au sida, faute de dépistage ou de traitements adaptés. Les échecs thérapeutiques qui contribuent à la transmission du VIH mais plus difficile à diagnostiquer. La pédiatrie reste un parent pauvre de la lutte contre le VIH SIDA
REVS PLUS, à travers le soutien de Sidaction essaye de renverser la tendance, car les ARV prescrits aux adultes sont encore indispensables pour les plus jeunes. On ne peut lutter contre le VIH / Sida sans lutter contre la discrimination et sans améliorer la qualité de vie et des soins des personnes concernées. La lutte contre le VIH reste un outil de lutte contre toutes discriminations, car l’exclusion et le rejet permettent à l’épidémie de continuer à progresser.
Afin de mieux lutter contre le VIH, il est crucial de sensibiliser les hommes et les femmes sur les inégalités de genre et leurs conséquences. Au sein de REVS PLUS, des efforts sont développés depuis quelques années pour réduire l’inégalité aux seins de la population. Responsabiliser davantage les femmes aux postes de décision. La thématique relative aux droits des populations clés est et reste sensible dans notre pays. Je profite ici en ma qualité de Présidente du Conseil d’Administration, au nom de la direction et l’ensemble du personnel de REVS PLUS, traduire nos sincères remerciements à l’ensemble des partenaires, pour leur confiance renouvelée. Je voudrais avec votre permission, faire une mention spéciale à nos acteurs des sites aurifères de Diarkadougou et de Dossi pour leur engagement sans cesse renouvelé dans l’atteinte de nos objectifs.
Je voudrais féliciter le charger des droits humains pour son investissement personnel.
Je dis merci enfin à tous(tes) les acteurs de REVS PLUS, car vous avez permis à REVS PLUS d’être reconnue d’utilité publique, et l’expertise acquise renforce notre crédibilité auprès des pouvoirs publics et favorise une meilleure approche.
N’oublions pas que le virus est toujours là ! Qu’ensemble, nous vaincrons.